Des vertus, un combat

9 avril 2010

Kirghizstan : Encore une «révolution colorée» qui chute

Publié par vertusetcombat dans Archives

Après la défaite militaire de la politique Saakachvili, en Géorgie, la défaite électorale de Ioutchenko, en Ukraine, au tour du Kirghizstan de repasser sous le giron eurasiatique russe :

Le gouvernement intérimaire du Kirghizstan entend décider sous peu du sort du centre de transit américain destiné à soutenir les opérations de l’ISAF en Afghanistan, a annoncé vendredi Omourbek Tekebaïev, vice-premier ministre au sein dudit gouvernement.

« Le gouvernement intérimaire devra exprimer sous peu son attitude sur cette question, le sort de la base aérienne préoccupant l’opinion kirghize, la Russie et les Etats-Unis », a-t-il indiqué.

Et de supposer que « des changements seraient inévitables » dans les priorités de la politique extérieure de Bichkek.

« Quoi qu’il en soit, la Russie, le Kazakhstan, ainsi que nos voisins d’Asie centrale resteront invariablement nos principaux partenaires », a conclu M.Tekebaïev.

La base militaire américaine a été créée en 2001 dans l’aéroport international de la capitale kirghize dans le cadre de l’opération antiterroriste « Liberté immuable » en Afghanistan. En 2009, Bichkek a déclaré le départ définitif des militaires US. Par la suite, cette base a été transformée en centre de transit américain destiné à soutenir les opérations de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) en Afghanistan.

La base de Manas est cruciale pour les Etats-Unis. C’est par elle que transitent la plupart de ses soldats déployés en Afghanistan, tout comme leur ravitaillement et leurs équipements.

Source : RIA Novosti

 

Voir aussi l’article «Kirghizie bleue ?», du blog Dissonance :

Un lecteur me demandait ce que je pensais des évènements, ma réponse est qu’Il est difficile d’en tirer les grandes conclusions .. Mais enfin on peut se réjouir :

- fin d’un autre régime Orange .. C’est un symbole ..

- Retour des bonnes grâces de la Russie, la télévision Russe montrait des manifestants hier qui criaient des slogans pro Russes ..

Il y a en gros 5 à 7 ans l’Eurasie était frappé par cette vague de révolutions colorées .. Désormais il semble que le reflux soit en cours … Suite…

9 avril 2010

Afrique du Sud : Funérailles d’Eugène Terre’Blanche

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Les funérailles du militant sud-africain Eugene Terre’Blanche, battu à mort samedi par deux de ses ouvriers agricoles, auront lieu vendredi dans son village de Ventersdorp (nord-ouest), a déclaré aujourd’hui un responsable provincial. « La famille nous a dit que les funérailles auront lieu vendredi midi à l’église de Ventersdorp », a déclaré David Sengiwe, un responsable de la province du Nord-Ouest.  Le leader du Mouvement de résistance afrikaner (AWB) sera ensuite inhumé sur le sol de son exploitation agricole, où son cadavre a été découvert il y a deux jours, a précisé un membre de la famille, Andre Nienaber, à la télévision privée e-news. Le corps de Terre’Blanche, 69 ans, avait été retrouvé dans son lit avec des blessures au visage et à la tête. Deux de ses ouvriers se sont immédiatement rendus à la police. Ils devaient comparaître mardi en justice.
Des partisans de l’AWB s’étaient massés dimanche devant la ferme de leur leader pour crier leur colère et leur peur. Lundi, les lieux avaient été bloqués par la police, qui a déployé un important dispositif pour empêcher tout dérapage.  L’AWB s’était violemment opposée à l’abolition de l’apartheid au début des années 90.  Le mouvement a promis de venger son chef, tout en appelant ses partisans à la retenue dans l’immédiat.  Le président Jacob Zuma a également appelé ses concitoyens au calme dans une allocution télévisée hier soir.

Source : Cercle Futur

 

Vendredi, ils étaient sans doute près de 20 000 à être allés se recueillir devant la dépouille d’Eugène Terreblanche.

Source : Le Figaro et ses insultes racistes sur «Les visages [sont] blancs, marqués par le soleil des champs et les soirées trop arrosées du samedi soir»…

 

Voir aussi le  «Communiqué de Bernard Lugan à propos du meurtre d’Eugène Ney Terreblanche» :

Eugène Ney Terreblanche est le 1148° fermier assassiné en Afrique du Sud depuis l’accession au pouvoir de l’ANC au mois d’avril 1994. A titre de comparaison :

-Dans les années 1950, au Kenya pendant la guerre des Mau-Mau, une douzaine de fermiers blancs furent tués.
-Pendant la guerre de Rhodésie, en 15 ans, 270 fermiers blancs furent assassinés.
-En Afrique du Sud, entre 1970 et 1994, en 24 ans, alors que l’ANC était « en guerre » contre le régime blanc, une soixantaine de fermiers blancs furent tués.

Ces 1148 meurtres commis dans un pays officiellement en paix traduisent les profondes tensions raciales caractérisant l’Afrique du Sud et que ne parvient plus à gommer l’image d’Epinal de la « Nation arc-en ciel ». Suite…

9 avril 2010

Julius Evola : la religiosité occidentale

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Extrait de La vision romaine du sacré.

Que signifie aujourd’hui la «religion» au sens large ? Elle signifie croyance en un Dieu personnel, parfois solitaire dans les cieux, avec des attributs de créateur à partir du néant, parfois entouré d’êtres spirituels, anges ou saints, également personnifiés. Ces êtres, et Dieu lui-même, entretiennent avec les hommes des rapports essentiellement moraux : rapports d’amour, de ,providence, de grâce, ou bien de châtiment. Quant à l’homme, la foi est le pivot de sa vie religieuse. Tout de suite après la foi vient la crainte de Dieu, l’humilité, l’abandon aimant de la personnalité propre. Dans la mesure où l’homme est conçu comme un être irrémédiablement contaminé par le péché originel, d’autres éléments définissent la religiosité : le repentir et la croyance dans l’intervention objective, historique, d’une force rédemptrice absolument irréductible à celle de la «créature», comme condition indispensable afin que l’homme puisse participer
d’un salut quelconque.

Tels sont les traits, schématisés à l’extrême, de ce que la civilisation occidentale conçoit comme religion. Et puisque la civilisation occidentale estime être non pas une civilisation, mais la civilisation par excellence, de même cette conception, qui correspond à cette civilisation, est généralement considérée non pas comme une religion mais bien comme la religion par excellence, la «vraie» religion.

Source : Revue Totalité n°6

Voir aussi : Julius Evola : citations, biographie, bibliographie, compilations, liens …

9 avril 2010

Russie : Saint Yevgeny Rodionov

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Un saint pour la nouvelle armée russe, par Lionel Placet

Russie : Saint Yevgeny Rodionov dans Archives evgen_rodionov1byevgeniy dans Archives

Mille cinq cents prêtres et moines ont été canonisés par l’Église orthodoxe ces dix dernières années. Son synode a posé, à cette occasion, un principe : pour être considéré comme un martyre de la foi contemporain, il faut être décédé de persécutions ayant eu cour durant la révolution bolchevique ou la période stalinienne. Seule exception à cette règle : la canonisation, le 20 août 2002, du soldat Yevgeny Rodionov.

Né, à Moscou, en 1977, le jeune Yevgeny fut appelé sous les drapeaux de la Fédération de Russie en 1995 et envoyé en Tchétchénie. Là, il fut capturé, moins d’un an plus tard, quand un groupe de rebelle s’empara du fortin où il était en poste. Gardé captif durant trois mois, ses geôliers espérant en tirer une rançon, Yevgeny Rodionov fut finalement décapité le jour de son dix-neuvième anniversaire car il refusait de se convertir à l’islam et de se séparer de sa croix de baptême.

Le récit de son décès, que ses meurtriers monnayèrent à sa mère (qui dut aussi les payer pour connaître le lieu où ils avaient inhumé son fils), fit une grande impression en Russie et Yevgeny Rodionov reçut, de manière posthume, la médaille du courage. Peu de temps après une souscription publique permit de lui édifier dans son village natal un mausolée surmonté d’une grand croix sur lequelle fut inscrit « Le soldat russe Yevgeny Rodionov est enterré ici. Il a défendu sa patrie et n’a pas trahi sa foi. » La tombe devint bientôt un lieu de pèlerinage, une prière invoquant l’intercession du jeune soldat fut imprimée et largement répandue, des icônes le représentant furent peintes et des miracles se produisirent à leur contact. En 2002, son hagiographie « Un nouveau martyre du Christ, le soldat Yevgeny » fut publiée par le pope Alexander Shargunov et la télévision réalisa un reportage sur sa vie. Les milieux nationalistes russes s’emparèrent alors de l’affaire et Alexander Prokhanov, le rédacteur en chef de l’hebdomadaire Zavtra demanda officiellement au patriarche Alexis II de canoniser le militaire martyr.

Après s’être fait priée, car l’Église orthodoxe n’avait jusqu’alors jamais sanctifié un soldat mort à la guerre, le synode orthodoxe déclara, le 20 août 2002 Yevgeny Rodionov saint et martyre. Une église portant son nom fut, peu de temps après, édifiée à Hankala, près de Grozniy. C’est, à ce jour, le seul lieu de culte orthodoxe de Tchétchénie.

Saint Yevgeny Rodionov est actuellement très populaire parmi les militaires de la Fédération de Russie et dans la jeunesse nationaliste. L’armée russe, qui a tout à y gagner, encourage son culte. Dans le même temps, ses recruteurs savent bien que la foi religieuse et nationale n’est pas l’unique motivation qui pousse un jeune à s’engager. Ainsi ont-il, parallèlement, lancé récemment une campagne de recrutement qui repose sur de tout autres motifs, à savoir l’excellente plastique des éléments féminins de l’Armée russe !

Source : VoxNR

9 avril 2010

Russie : le cas Berezovski

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Un parrain contre le Kremlin : Boris Berezovski, le receleur, par Paul Labarik(?)

Boris Berezovski s’est forgé dans les médias occidentaux une image d’un homme d’affaires libéral persécuté par l’autoritaire Vladimir Poutine. Cependant, il ne doit pas sa fortune à ses capacités de manager. Avec douze autres oligarques et l’aide des États-Unis, il s’est approprié les ressources de l’URSS. Il n’a pas créé de richesses dans son pays, mais il en a extrait des capitaux qu’il a déplacés à l’Ouest. Pour se tailler la part du lion, il n’a pas hésité à faire alliance avec la Fraternité de Solntsevo, une organisation mafieuse russe, et avec des gangs tchétchènes. Ce qui l’a conduit à saboter le règlement de la paix en Tchétchénie.

L’effondrement de l’URSS ouvre une violente lutte d’influence parmi les différentes composante de l’ancienne nomenklatura soviétique, notamment les nouveaux milieux d’affaires nés de la perestroïka gorbatchévienne. Sous couvert de passage à la propriété individuelle et de « privatisation », Boris Elstine brade les richesses économiques du pays à treize personnes, les oligarques, et se sert au passage. Pour Washington, la décomposition de la Fédération de Russie doit suivre celle de l’URSS afin que la domination états-unienne soit totale. Mais, un des Premiers ministres, Vladimir V. Poutine, s’appuyant sur les anciens réseaux du KGB, éconduit Eltsine en douceur vers la sortie en lui promettant l’impunité. Le nouveau maître du Kremlin entreprend alors de récupérer les biens volés par les oligarques en s’affrontant, autant que possible, à l’un après l’autre.

Boris Berezovski est l’un des treize oligarques et sûrement le plus flamboyant. Après avoir participé aux multiples opérations financières qui ont entraîné la fuite de l’essentiel des avoirs russes vers l’étranger, il se présente aujourd’hui comme un démocrate libéral, opposé à la mainmise de Vladimir V. Poutine sur l’ensemble de l’économie et des médias. Paul Klebnikov, journaliste à la revue états-unienne Forbes, lui a consacré un ouvrage paru en 2000. Il s’intitule : Parrain du Kremlin – Boris Berezovski et le pillage de la Russie .

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4 avril 2010

Sommaire Wandervogel/Jeunesse Bündisch

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Historique et mouvements Wandervogel :
. Petite histoire des Wandervögel, Robert Steuckers
. L’aventure des Atarmanen, Jan Creve

Personnages du mouvement :
.“Tusk”, Bertrand Eeckhoudt
.Ernst Jünger et le mouvement Wandervogel

Wandervogel aujourd’hui :
.« Les Oiseaux Migrateurs » : Wandervögel en France aujourd’hui, Arnvald du Bessin
. Blog : Tour d’Europe, une initiative wandervögel

3 avril 2010

René Guénon : citation : contre l’uniformité

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L’accord sur les principes ne suppose aucunement l’uniformité.

Orient et Occident

3 avril 2010

Le baron Ungern von Sternberg par lui-même

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« La famille des Ungern von Sternberg est ancienne : elle est issue d’un mélange d’Allemands et de Hongrois, des Huns du temps d’Attila. Mes ancêtres guerriers prirent part à toutes les guerres européennes. On les vit aux croisades : un Ungern fut tué sous les murs de Jérusalem, où il combattait dans les troupes de Richard Cœur de Lion. La tragique croisade des enfants, elle-même, fut marquée par la mort de Raoul Ungern, à l’âge de onze ans. Quand au douzième siècle les plus hardis guerriers du pays furent envoyés sur les frontières orientales de l’empire germanique pour combattre les Slaves, mon ancêtre Arthur était avec eux : c’était le baron Halsa Ungern von Sternberg. Ces chevaliers des marches frontières formèrent l’ordre teutonique des Chevaliers moines qui, par le fer et par le feu, imposèrent le christianisme parmi les populations païennes : Lithuaniens, Esthoniens, Livoniens et Slaves. Depuis lors, l’ordre des Chevaliers teutoniques a toujours compté parmi ses membres des représentants de notre famille. Quand l’ordre teutonique disparut à Grunwald, sous les coups des troupes polonaises et lithuaniennes, deux barons Ungern von Sternberg furent tués dans la bataille.  Notre famille alliait à l’esprit guerrier une tendance au mysticisme et à l’ascétisme.

Au cours du seizième et du dix-septième siècles, plusieurs barons Ungern von Sternberg eurent leurs châteaux en Livonie et en Esthonie. Maintes légendes rapportent leurs exploits : Heinrich Ungern von Sternberg, qu’on appelait « la Hache – était chevalier errant. Les tournois de France, d’Angleterre, d’Espagne et d’Italie connaissaient sa renommée et sa lance, qui remplissaient de terreur le cœur de ses adversaires. Il tomba à Cadix sous l’épée d’un chevalier qui lui fendit le crâne. Le baron Raoul Ungern von Sternberg était un chevalier-brigand qui opérait entre Riga et Reval. Le baron Pierre Ungern von Sternberg avait son château dans l’île de Dago, en pleine mer Baltique où il tenait à sa merci les marchands de son époque, grâce à ses exploits de corsaire.

Au commencement du dix-huitième siècle, un fameux baron, Wilhelm Ungern von Sternberg, fut connu sous le nom de « frère de Satan » à cause de ses talents d’alchimiste. Mon propre grand-père devint corsaire dans l’océan Indien, imposant son tribut aux vaisseaux anglais marchands et échappant toujours à leurs navires de guerre. Finalement capturé, il fut livré au consul russe qui le fit condamner à la déportation en Transbaïkalie. Je suis, moi aussi, officier de marine, mais la guerre russo-japonaise m’a forcé à abandonner ma profession pour rejoindre les cosaques du Zabaïkal. Toute ma vie, je l’ai consacrée à la guerre, ou à l’étude du bouddhisme.  Mon grand-père nous avait rapporté le bouddhisme des Indes : mon père et moi en sommes devenus des adeptes. En Transbaïkalie, j’ai essayé de former un ordre militaire bouddhiste pour organiser la lutte implacable contre la dépravation révolutionnaire. »

« Dans les livres bouddhiques comme dans les vieux livres chrétiens, on lit de graves prophéties relatives à l’époque où devra commencer la guerre entre les bons et les mauvais esprits. Alors surviendra la malédiction inconnue qui, s’abattant sur le monde et balayant la civilisation, étouffera toute moralité et détruira les peuples. Son arme est la révolution. Dans toute révolution, l’intelligence créatrice qui se fonde sur l’expérience du passé est remplacée par la force jeune et brutale du destructeur. Celui-ci donnera la prééminence aux passions viles et aux bas instincts. L’homme s’éloignera du divin et du spirituel. La grande guerre a prouvé que l’humanité doit s’élever vers un idéal toujours plus haut, mais elle a marqué l’accomplissement de l’antique malédiction que pressentirent le Christ, l’apôtre saint Jean, Bouddha, les premiers martyr chrétiens, Dante, Léonard de Vinci, Goethe, Dostoïevski… La malédiction a fait reculer le progrès, nous a barré la route vers le divin. La révolution est une maladie contagieuse; l’Europe, en traitant avec Moscou, s’est trompée elle-même comme elle a trompé les autres parties du monde. Le Grand Esprit a mis au seuil de notre vie le Karma, qui ne connaît ni la colère ni le pardon. Il règle nos comptes. Ce qui nous attend, c’est la famine, la destruction, la mort de la civilisation, de la gloire, de l’honneur, la mort des nations, la mort des peuples. Je vois déjà cette horreur, cette sombre et folle destruction de l’humanité ! »

3 avril 2010

René Guénon et le Bouddhisme

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Par le Dr Jean-Pierre Schnetzler, Les Cahiers de l’Herne. René Guénon, 1985 (pp. 342-350).

« Nous avons choisi de traiter ce sujet d’abord par reconnaissance envers l’influence spirituelle de celui qui fut et reste le maître du renouveau traditionnel. La lecture de son œuvre, en 1956, nous fit passé du stade de l’occidental-intéressé-par-le-bouddhisme, à l’état de bouddhiste pratiquant, d’upasaka ou fidèle laïc, suivant les formules rituelles, à une époque où, en France, ceux-ci se comptaient sur les doigts de la main. Ensuite, parce que notre engagement dans les milieux des bouddhistes occidentaux nous a fait percevoir, tout à la fois, les vertus essentielles de l’œuvre guénonienne pour la compréhension droite du Dharma, et les obstacles apportés par les variations du jugement de René Guénon, primitivement défavorable au bouddhisme. Enfin, parce que certaines considérations tirées de l’œuvre guénonienne permettent de mieux saisir le sens et la portée de l’introduction du bouddhisme en Occident.

Rappel historique

Il nous faut d’abord examiner quelles ont été les positions successives de René Guénon devant le bouddhisme et leurs causes. Dans la première édition de L’Homme et son devenir selon le Védânta (Bossard, 1925) et dans l’Introduction générale à l’étude des doctrines hindoues, de 1921 à 1939, ainsi que dans les articles rédigés durant cette période, Guénon soutenait l’hétérodoxie du bouddhisme. Lorsque, dans les années précédant la Seconde Guerre mondiale, il prit connaissance de la documentation apportée par A. K. Coomaraswamy, puis par Marco Pallis, il reconnut son erreur et décida de la rectifier, d’abord dans les éditions anglaises des ouvrages précités, puis dans les nouvelles éditions françaises qui parurent dans l’immédiat après-guerre.
On peut se demander pourquoi cette erreur, d’ailleurs passagère, la seule sans doute sur le fond, décelable dans son œuvre. Marco Pallis qui fut l’artisan actif de la réparation en donne l’explication suivante :
« Le nouvel enthousiasme du jeune Guénon pour la sagesse védantine telle que le grand Shankaracharya l’a exposée le conduisit à rejeter anattâ, et avec celui-ci le bouddhisme tout entier, considéré comme rien de plus qu’une ride d’hérésie sur l’océan de l’intellectualité hindoue ; le fait de ne pas avoir consulté de textes bouddhistes parallèles fut responsable de la conclusion hâtive à laquelle il tint obstinément pendant un temps » (Lumières bouddhiques, Fayard, 1983).

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3 avril 2010

Frithjof Schuon : des tendances humaines dans les castes

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 Extrait de Castes et Races, le sens des castes

Maintenant, quelles sont les tendances foncières de la nature humaine auxquelles les castes se réfèrent plus ou moins directement? Nous pourrions définir ces tendances comme autant de façons d’envisager un «réel» empirique; en d’autres termes, la tendance foncière de l’homme est en connexion avec son «sentiment» – ou sa «conscience» – d’un «réel». Pour le brâhmana, – le type purement intellectuel, contemplatif, «sacerdotal », – c’est l’immuable, le transcendant, qui est «réel»; il ne «croit», en son for intérieur, ni à la «vie» ni à la «terre»; il y a quelque chose en lui qui reste étranger au changement et à la matière; c’est là, grosso modo, sa disposition intime, sa «vie imaginative» si l’on peut dire, quelles que puissent être les faiblesses qui l’obscurcissent. Le kshatriya – le type «chevaleresque» – a une intelligence aiguë, mais tournée vers l’action et l’analyse plutôt que vers la contemplation et la synthèse; sa force manque de qualités spécifiquement intellectuelles et aussi de vertus chevaleresques, d’idéalisme dans un sens supérieur. Nous tenons à relever que nous ne parlons pas ici de «classes », mais de «castes», ou plus précisément de «castes naturelles» puisque les institutions comme telles, si elles retracent la nature, ne sont pourtant jamais tout à fait à l’abri des imperfections et vicissitudes de toute manifestation. On n’appartient pas à telle caste naturelle parce qu’on exerce telle profession ou qu’on a tels parents, mais on exerce – dans les conditions normales tout au moins – telle profession parce qu’on est de telle caste, et celle-ci est largement – mais non absolument – garantie par l’hérédité; cette garantie est au moins suffisante pour rendre possible le système hindou. Ce système n’a jamais pu exclure les exceptions, qui comme telles «confirment la règle»; le fait que les exceptions sont même les plus nombreuses possibles à notre époque de surpopulation et de «réalisation des impossibles», ne saurait en tout cas infirmer le ‘principe de la hiérarchie héréditaire.

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